> Le CBD en France !

Le CBD en France !

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La France, deuxième producteur mondial de chanvre

Après la Chine et son empire agricole, la France se positionne deuxième sur le podium des producteurs mondiaux de chanvre. Nous faisons une distinction très nette entre le chanvre industriel et le cannabis dit “récréatif”. Pourtant rien ne distingue ces deux plantes qui appartiennent à une seule et même espèce : le cannabis sativa L. La seule nuance tient dans leur teneur en THC (molécule psychoactive du cannabis) responsable de l’effet “high” bien connu des médias. 

Le chanvre est depuis longtemps dans l’histoire de la France et était cultivé sur environ 170’000 hectares au XIXème siècle. La canebière de Marseille signifie par exemple « plantation de chanvre ». La culture du chanvre compte maintenant 8000 hectares en France et se relance peu à peu. On le cultive en Île de France, Normandie, Bourgogne, ainsi que dans la Manche, l’Aube et les Pays-de-la-Loire.

Les détails de la loi: Chènevis, chènevotte, tiges, graines et fleurs…

Il existe différents types de chanvre et la plante est elle-même décomposée en plusieurs parties : les graines de chanvre (chènevis), la tige (chènevotte), les fleurs et les feuilles.

Pour l’instant, tout le chanvre en France est destiné à un usage industriel. Chaque partie est utilisée à des fins spécifiques, potentiellement par des secteurs distincts. Les fleurs et les feuilles sont actuellement considérées comme des déchets industriels par la loi et sont obligatoirement détruites.
Les graines de chanvre sont surtout utiles en cuisine ou comme composant de produits cosmétiques. La tige est appréciée pour sa cellulose. Elle est utilisée comme paillage et litière animale. Les fibres sont précieuses, on les retrouve en papeterie, dans le bâtiment et dans l’industrie textile.

CBD légal : producteurs et contraintes !

Une variété de cannabis est, en France, admise comme “légale” aux seules conditions suivantes :

  • son taux de THC (tétrahydrocannabinol, substance psychotrope) ne dépasse pas 0,3%
  • elle est inscrite dans l’article 2 de l’arrêté du 22 août 1990 portant application de l’article R. 5132-86 du code de la santé publique pour le cannabis

On peut donc penser qu’un marché du CBD en pleine explosion, comme c’est le cas aujourd’hui, va attirer de nombreux acteurs du secteur agricole !
Cependant, la rigidité administrative autour de la production de CBD décourage de nombreux entrepreneurs avides de lancer leur propre ferme.

Législation du CBD français : que dit la loi ?

Les graines utilisées dans la culture de CBD sont appelées des chènevis. En france, elles doivent provenir d’un organisme agréé : la plus connue est la Coopérative Centrale des Producteurs de Semence de Chanvre (CCPSC). Une fois qu’un producteur a réalisé une première récolte, il n’a pas le droit d’utiliser ses graines dans une nouvelle semence : il doit en recevoir de nouvelles de la CCPSC. Pour être délivrée selon les normes en vigueur, l’agriculteur doit alors remplir une déclaration sur l’honneur précisant le positionnement géographique de sa future culture.

Les certificats (sur l’emballage des semences) doivent être conservés pour pouvoir prouver qu’ils ont été légalement reçus. Et même une fois en terre, la culture doit impérativement se déclarer auprès de la Fédération Nationale des Producteurs de Chanvre (FNPC) et de la gendarmerie. A tout moment, les plants de chanvre CBD peuvent faire l’objet d’un contrôle en laboratoire pour connaître leur teneur en THC.A l’issue de la récolte, les fleurs et les feuilles doivent être détruites. Seules les graines et la tige sont exploitables et permettent la création de produits dérivés (huiles, extractions…).
Avec tant de rigueur administrative, il est donc décourageant de se lancer dans la production de chanvre et beaucoup tournent les talons en prenant connaissance des décrets en vigueur !